A Gauche! A Gauche!

Peu de nouvelles depuis la fin de Mayotte.  Pourtant que de choses se sont passées ! D’abord, nos 15 jours en métropole. Nous retrouvons le froid, le jour qui ne pointe pas avant 9h, le nez qui coule… mais aussi et surtout la famille ! Sara retrouve ses grands-parents, ou plutôt ses grands-parents retrouvent Sara ! Et ses cousins !!  Nous allons en repas de Noël en repas de Noël (de rattrapage). Nous partageons de chaleureux moments avec « les nôtres ». C’est ressourçant.

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Il faut aussi préparer le matos, dénicher des vêtements pour Sara que nous avons traînée dès son retour de l’île hippocampe dans les Décathlons… pour essayer des doudounes, bonnets and co’. Il faut aussi  mettre en cartons les vélos, et pour les amateurs, c’est un vrai casse-tête chinois. Bref, pas le temps de chômer !

C’est un peu fatigués, un peu malades, un peu excités et un peu stressés que nous embarquons pour la Tasmanie le 18 janvier.

Voilà ! C’est le départ, après tant de mois de préparations ! L’avion, révolution majeure du dernier siècle a beau raccourcir les distances, il n’en reste pas moins que nous partons pour l’autre bout du monde ! 26h de voyage, c’est long ! Sara n’aura pas beaucoup dormi pendant le voyage, mais nous tenons bons. Sûrement aussi grâce à Béné qui a assuré la fin de voyage avec Sara afin que nous puissions recharger un peu les batteries. A Melbourne, il nous faut récupérer tous nos bagages pour les faire réenregistrer pour le 3^ème et dernier vol en direction de la Tasmanie.

Here we are !!! Le début de l’aventure commence. Il faut remonter les vélos mis en cartons avec beaucoup d’attention. Ils n’ont pas trop souffert du transport. Nous roulons fourbus dans les collines de Launceston afin de trouver un lieu pour dormir.  « A Gauche !!! Anaëlle, A Gauche !! » . Oui c’est vrai qu’ici on roule à Gauche. Le camping est sans charme, au bord de l’autoroute mais cela suffira bien. Nous sommes épuisés pas le voyage.

Nous écourtons rapidement notre séjour à Launceston car la météo se dégrade dans les jours à venir et nous voulons avancer avant la pluie. Il nous faut d’abord acheter une tente pour Bénédicte car celle que nous lui avions prévue a été perdue dans les méandres du transport aérien… Nous ne verrons pas grand-chose de cette ville, réputée avoir un certain charme, mais la menace de rouler sous des trombes d’eau ne nous enchante guère.

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Le premier jour, on se prend un peu une claque : les vélos sont lourds, les pentes ardues, on enchaîne les pépins techniques, on est fatigués du voyage. C’est dur. Encore une fois, la présence de Bénédicte en ce début de voyage nous soulage énormément : une 3^ème paire d’yeux pour surveiller Sara, une 3ème personne pour jouer avec Poupette, la changer… Béné fait cela avec beaucoup d’amour et nous sommes heureux de partager ces premiers moments de notre périple avec elle. En plus (et heureusement !) Sara est calme dans sa carriole, elle se raconte des histoires avec ses Duplos, avec une affection toute particulière pour sa girafe et sa panthère.

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Le deuxième jour, nous roulons tout ce que nous pouvons avant la pluie, jusqu’à Brenxholm. Les paysages, sans être fantastiques, sont plutôt sympas. Des grandes prairies grillées par le soleil, beaucoup d’exploitations bovines. « Beuhhhhh » fait Sara !

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A Brenxholm, On ne trouve pas grand-chose mais l’essentiel : une aire de camping gratuite avec douches et toilettes impeccables. Ainsi qu’une piscine ! Incroyable, je m’y plonge avec Poupette, mais l’eau n’est définitivement pas à la température mahoraise et 10 minutes dans l’eau suffiront avant de la récupérer les lèvres violettes.

Les intempéries prévues nous arrivent dessus pendant la nuit. Le ciel nous tombe sur la tête pour le plus grand plaisir des locaux qui n’ont pas vu de pluie depuis 2 mois et demi.  

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C’est avec appréhension que nous enfourchons nos montures pour une journée s’annonçant difficile, à rouler sous la pluie. Au final, plutôt qu’un déluge, nous n’avons qu’une petite pluie fine.

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On avance dans une forêt magnifique, aux senteurs fortes d’Eucalyptus à vous déboucher le nez de votre rhume métropolitain. On entend toute sorte de chant d’oiseaux et la bruine apporte une ambiance mystique. On profite finalement pleinement de la journée.

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On finit dans un hôtel que nous avions réservé en prévision de la météo capricieuse à Weldborough. C’est cosy et on peut sécher nos affaires devant le poêle.

Finalement cette journée attendue comme compliquée nous remonte le moral. Les paysages ont été magnifiques, nous avons bien avancé. On sent qu’on amorce vraiment le voyage. Nous finissons au chaud près du feu en rêvant aux plages somptueuses qui nous attendent dès demain ! Haut les cœurs ! on va y arriver !

Pour les affictionados des chiffres

J1 Launceston-Targa : 35 km, D+500m, D- 0m

J2 Targa-Brenxholm : 55 km, D+ 900, D- 700m

J3 Brenxholm-Weldborough : 30 km, D+ 400, D- 300