La vie sans vélo

La vie sans vélo

15 février 2020 11 Par Anaëlle CHARRIAU-PERRET

Les arrivées dans les grandes villes à vélo sont toujours un peu complexes. Hobart ne déroge pas à la règle. On s’imaginait une ville plus petite. En fait c’est une « petite » ville remise à l’échelle du continent Australien. Cela reste tout de même la préfecture de la Tasmanie, et la Tasmanie fait un peu près la taille du Portugal… Nous traçons notre chemin sur une piste cyclable entre mer et montagne, Hobart étant dominée par le Mont Wellignton, 1200 m de dénivelée au-dessus de nos têtes.

Hobart, entre mer et montagnes

Arrivés à Hobart, nous décidons de lâcher les vélos pour quelques jours. Nous ne gardons pas un souvenir fabuleux de la ville en tant que telle. On y trouve quelques vieux bâtiments en grosses pierres du début du XIXème siècle. Pour le reste il s’agit surtout de bâtiments sans charme et de gros boulevards. De plus nous passons beaucoup de temps à l’auberge de jeunesse car Sara est malade et a besoin de repos (3 dents en même temps et une gingivo-stomatite herpétique !). Ces temps sans pédaler nous permettent aussi d’organiser la suite du voyage.

Hobart

La péninsule Tasmanienne nous fait de l’œil, mais cela fait beaucoup de kilomètre à vélo  en aller-retour sur Hobart. Pour mieux en profiter, nous faisons le choix de louer une voiture. Les distances avec un véhicule motorisé raccourcissent et les montées sont plus faciles à avaler !

C’est partit pour un petit road trip de 5J, avec la conduite à gauche ! Pour le siège auto de Sara, on teste « Le bon coin » australien avec succès. On en trouve un très bien pour pas grand-chose,  ce d’autant que nous arriverons même à le revendre une fois de retour à Hobart.

Marek et la conduite à gauche!

Nous commençons par une petite visite de Bonorong Wildlife sanctuary, qui est un refuge pour les animaux sauvages de Tasmanie retrouvés blessés sur le territoire. Sara est contente de pouvoir donner à manger aux Wallabys et de voir son premier diable.

Nous continuons ensuite notre route vers le Sud de la Péninsule : Port Arthur où nous établissons notre camp de base pour les 4J à venir.C’est un lieu connu des Historiens pour être un ancien centre pénitencier. Il est aussi connu des marcheurs pour ses belles randonnées aux bords d’impressionnantes falaises… et des grimpeurs pour ces dites falaises !

Nous visitons le site de Port Arthur sous une petite pluie fine. Dans ce pénitencier, plus de 2000 personnes y étaient enfermés, parmis les plus durs des durs. Les prisonniers étaient en fait exploités pour la construction nasale navale et d’autres travaux pour le gouvernement. Du coup, bien plus qu’une prison, c’est toute une ville qui existait auparavant. Objectivement, ce ne sont que quelques ruines de la fin du XIXème dans un très beau site. Mais comme le patrimoine historique est pauvre en Tasmanie, les locaux en sont très fiers.

En rentrant au camping, nous sympathisons avec une couple de Tchèque que nous avions croisé dans l’auberge de jeunesse à Hobart : Kate et Vit. Ils voyagent depuis pas loin de 18 mois avec un petit intermède pour se marier en République Tchèque. Ils sont heureux de partager la voiture avec nous. En échange, nous sommes heureux de partager du temps à randonner avec eux ! Ce fut vraiment très chouette.

Kate et Vit

Le premier jour, nous partons en direction du cap Hauy pour aller le voir le mythique Totem pole !

Le deuxième jour, nous nous attaquons au cap Raoul. Un Néo-zélandais m’explique que c’est un site de renommée internationale de Surf : les  vagues qu’on y trouve font partie du top 3 des plus difficiles à surfer au monde. D’une part du fait  de leur puissance, mais aussi de la prévalence des requins blanc ! Nous nous contentons d’une belle balade jusqu’au cap, nous laissant rêveur devant ces orgues magiques, bien connus des communautés des grimpeurs….

Le camping où nous séjournions était vraiment très sympa. A partir de couché du soleil, on voit apparaitre des wallybis par 10aines. Sara, bien remise, prend  plaisir à les voir sauter. On croise aussi de magnifiques perruches vertes, ainsi que des opossums qui n’ont pas peur de rentrer dans l’abside de notre tente pour tenter de manger le lait de Sara !

Le fameux Opossum chapardeur de lait

Nous rentrons à Hobart en passant par quelques curiosités géologiques. Nous déposons Kate et Vit un peu avant Hobart. Ils souhaitent partir pour Maria Island dans les jours suivant.

Pour notre part, nous retournons à l’auberge de jeunesse où nos vélos nous attendent. Hâte de les enfourcher de nouveau en direction du grand Ouest, bien plus sauvage !!